C’est à l’occasion d’un comité d’entreprise, le 27 février, que la direction du journal La Marseillaise, dont la forte orientation rédactionnelle à gauche ne fait pas mystère, a annoncé un nouveau plan de suppression de 25 postes. « Un nouveau coup dur pour les salariés » disent les syndicats SNJ-CGT et Filpac.
En redressement judiciaire depuis le 28 novembre dernier, le titre, qui rayonne sur six départements méditerranéens, a été repris par les Editions des Fédérés « après le redressement judiciaire de 2014 (…) conduisant à un plan de 91 licenciements » pointent les syndicats qui précisent : « nous sommes encore face à la menace d’une rupture de trésorerie, avec pour épée de Damoclès la liquidation et espérons vivement un dénouement constructif pour que perdure aussi notre manifestation vitale, Le Mondial la Marseillaise à Pétanque ».
La direction, qui dénonce une chute des recettes publicitaire pourrait envisager « le passage de trois à deux éditions (…) avec un recentrage sur les métropoles Montpellier et Marseille, l’élaboration d’un cahier unique dénommé la Marseillaise Week-end ».
Alerte sur l’urgence de la situation
Dans ce contexte, les deux organisations syndicales rappellent leur engagement « dans le combat pour le maintien du titre et son développement (et) alertent sur l’urgence de la situation. Il est désormais impératif que le soutien au journal la Marseillaise s’amplifie. Cela commence par la traduction concrète d’un soutien exceptionnel au niveau national et à celui des collectivités territoriales ».
Pour la CGT, « Le journal la Marseillaise, quotidien régional de gauche, historique, issu de la Résistance et créé en décembre 1943, donne vie au pluralisme de la presse, de surcroît dans des régions gangrenées par le vote FN. Personne ne peut imaginer sa disparition dans une démocratie garante de la liberté d’expression autant que du droit à l’information ».