Ce mercredi 7 octobre, des milliers (jusqu’à 20 000 selon certaines sources) de militants de gauche, d’extrême gauche et anarchistes sont venus attendre le verdict du procès d’Aube dorée, le parti néonazi entré au parlement en 2012 à la faveur de la crise grecque. Un parti mis en accusation après le meurtre par un de ses membres en 2013 de Pavlos Fyssas, un rappeur antifasciste. Mais aussi après les tentatives de meurtre perpétrées à l’encontre de deux pêcheurs égyptiens. A savoir, trois des exactions et violences les plus connues d’Aube Dorée.
Cinq années de procédure, 400 audiences, 68 accusés, 154 témoins, 129 avocats, pour un procès hors norme. Et de premiers verdicts qui tombent. Le parti est considéré par la cour d’Athènes comme une organisation criminelle, ce qui ouvre la voie à d’autres condamnations. Notamment celle de Nikos Michaloliakos, le chef négationniste d’Aube dorée. Celui-ci est reconnu coupable de « direction d’une organisation criminelle ». Mais aussi celle de Yorgos Roupakias, le meurtrier de Pavlos Fyssas. Les peines n’ont pas encore été prononcées ce midi, mais elles seront probablement lourdes. Au même moment, la police dispersait à coup de gaz lacrymogènes et de canons à eau les manifestants rassemblés devant le tribunal.