François Hollande chez Son ami le Roi
Le Président de la République en venant au Maroc prend une fois de plus position au nom de la France en faveur de la politique coloniale du Maroc exercée à l’encontre du peuple sahraoui.
L’Association Sortir du colonialisme qui organise la Semaine anticoloniale et antiraciste dénonce cette orientation qui empêche la conclusion d’une paix juste et durable dans cette région.
Alors que la France a entrepris une guerre au Mali au nom de la lutte contre l’occupation d’une partie de ce territoire par les forces djihadistes, elle ne dit et ne fait rien face au Maroc qui occupe illégalement le territoire d’un autre peuple.
Sortir du colonialisme considère que la question de Sahara Occidental est d’abord un problème de décolonisation. Le Sahara Occidental, considéré depuis 1964 par l’Onu comme un territoire non-autonome, est avec Mayotte la dernière colonie en Afrique que le Maroc, occupe depuis 1975. Le Maroc refuse obstinément l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination sous le contrôle de l’ONU. La France a toujours soutenu la politique coloniale marocaine de Hassan II à Mohamed VI et son cortège d’exactions. Sortir du colonialisme considère que toute avancée dans la région repose sur le droit à l’autodétermination des peuples et pays coloniaux.
Quand la délégation de SDC a été reçue le 27 février 2013 au Ministère des Affaires étrangères nos interlocuteurs “n’avaient pas de réponse à donner aux deux questions : La France condamne t’elle le procès des 24 Sahraouis ? La France va-t-elle demander la libération immédiate des 24 condamnés ? ” Nos interlocuteurs nous ont affirmé, comme l’avait déclaré Laurent Fabius, au nom de la France, que des progrès en matière de démocratie et de droits de l’homme étaient « un exemple pour la région ». Depuis ce procès la France “officielle” s’obstine à ne pas dénoncer la répression contre les militant-e-s du Mouvement du 20 Février, le non-respect des droits de l’homme, les peines infligées aux 23 résistants sahraouis en février 2013, dont 9 condamnations à perpétuité.
Sortir du Colonialisme exige leur libération immédiate ainsi que celle de tous les prisonniers politiques incarcérés dans les geôles du Makhzen à l’occasion de ce voyage d’Etat.
En demandant leur libération, François Hollande montrerait au roi et au plan international que son discours sur les droits de l’homme n’est pas à géométrie variable.