Traduit par Alfu Cisse
Tel était le message principal de Evo Morales à ceux qui participaient à la Marche d’ouverture du Forum social mondial 2011, tenue dans la soirée du 6 Mars. Pour le président bolivien, qui a parlé à la fin de la Marche, il faut «défendre les intérêts de la Terre Mère pour défendre tout le monde.”
Il a critiqué les résultats de la dernière série de réunions sur le climat – tenues à Copenhague et à Cancun – et a appelé les mouvements sociaux à se mobiliser sur le thème. “Nous devons nous préparer pour la prochaine rencontre. Les peuples d’Afrique doivent forcer leurs gouvernements à se joindre à la lutte pour la sauvegarde de la planète. Pour cela, nous devons changer le modèle de développement économique, at-il fait valoir.
Changement
L’un des signes du changement progressif que l’Amérique latine a connu ces dix dernières années est l’élection des leaders de la gauche. Morales s’est félicité de la tenue de plus d’édition du FSM. “Cette mobilisation est un grand message contre l’impérialisme américain. Je suis un élève de cette école du FSM et des mouvements sociaux du monde, j’en fais partie. J’ai été éduqué dans le mouvement syndical pour me préparer à être aujourd’hui à la présidence”
Cette étape importante de la résistance pour l’émancipation, dit-il n’est possible qu’à partir d’une volonté sociale, économique et culturelle qui vient du peuple. «A partir d’une couche les plus marginalisées, que sont les peuples indigènes, nous sommes arrivés à la présidence pour changer les choses en Bolivie, at-il affirmé.
Parmi les changements déjà mis en œuvre depuis la première élection en 2005, il a mentionné veiller à ce que les services essentiels sortent du domaine du privé pour le public. Avec la nouvelle Constitution, dit-il, l’eau est devenue un droit de l’homme. Avec la nationalisation des ressources naturelles, la Bolivie a augmenté l’investissement de 600 millions de dollars à 3,2 milliards de dollars américains. En outre, en 2005, il y avait de réserve de 2,7 milliards de dollars, qui a bondi à 10 milliards de dollars. “Si les ressources naturelles sont pour le peuple, un autre monde est alors possible”, at-il dit.
Message brésilienne
Représentant le Président du Brésil, Dilma Rousseff, le ministre Gilberto Carvalho aussi s’est adressé aux participants du Forum. Il a exprimé ses regrets à l’encontrede la diaspora africaine pour l’esclavage, et a rappelé que les gens, aujourd’hui, même ceux d’origine africaine, dont les ancêtres se sont battus pour la liberté, sont encore victimes de discrimination, alors qu”ils constituent la majorité de la population.
Carvalho a également proposé le renforcement des relations entre le Brésil et les pays africains. «Pour echanger entre égaux, et non pas entre dominants et dominés, at-il souligné.