Paix pour le Sahara Occidental

Traduction du portugais : Susana Cohen – Argentine

La tension explicite et l’antagonisme entre les délégations du Maroc et du Saharawi – dans le FSM 2011 à Dakar – à cause du conflit qui se développe au Sahara Occidental depuis 1975, après la sortie de l’Espagne, lorsque le territoire est resté sous domaine marocain, a attiré l’attention des participants à cette rencontre. L’on revendique l’indépendance du parti Front Polisario, qui agit en Tindouf, soutenu par l’Algérie, et la Démocratie pour le Sahara, une dissidence plus nombreuse, mais non armée, qui est en Espagne.

Beaucoup plus nombreux, la participation dans le FSM du groupe nationaliste du Maroc, a eu pour but explicite d’empêcher les atelier des Saharawis au sein du FSM et que ceux-ci parlent avec la presse. Pour Fatimety Zrug,, cette attitude a fini pour leur favoriser. “Tout le monde a pu voir ce qu’ils sont”, dit-elle très amusée. Fatimety, membre de Afapredesa (Association de familiers de prisonniers et de disparus Saharawi), est venu à Dakar pour dénoncer la violation des droits de l’homme par le gouvernement du Maroc.

Les adversaires, à leur tour, n’ont pas perdu l’occasion d’affirmer l’ingérence étrangère dans les affaires marocaines. Le jour 9 ils ont convoqué une conférence de presse pour manifester son appui à la proposition d’autonomie économique, sans indépendance politique, pour le Sahara Occidental et dénoncer des enlèvements commis par le Front Polisario.

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Un agenda minime

Comme il ne pouvait pas être autrement, ce problème s’est mis en évidence dans l’Assemblée de la Convergence du Magreb, l’une des 38 qui ont été lieu entre les jours 10 et 11. Selon Abdelkader Zraih, membre du comité d’organisation du Forum Social du Magreb, n’ayant pas arrivé à un consensus pour une solution politique plus adéquate pour le Sahara Occidental, à cause du partage des avis, on tente d’établir un processus de paix en continuant les discussions, sur la base d’une Initiative de Paix pour le Sahara Occidental, qui a été lancé dans le Forum Social du Magreb de 2008 à Jadida. D’après cette idée les mouvements sociaux doivent chercher, parmi eux, un chemin alternatif, autre que celui imposé par les gouvernements et les forces militaires impliqués dans le conflit.

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Abdelkader Zraih: éviter a violence

« Le plus important à considérer est comment nous pouvons discuter, même avec des avis différents. L’Initiative de paix est ce qu’on peut appeler un agenda minime entre nous, l’agenda sur lequel on peut travailler. C’est le premier pas. Il faut éviter toute forme de violence dans la région. Il faut des solutions pacifiques. Et, le plus important, il faut respecter tous les droits de l’homme partout qui ce soit, au Sahara Occidental, ou au Maroc », conclut-il.

Un nouveau Magreb

Pour Hamouda Soubhi, lui aussi membre du Forum du Magreb, le problème est plus profond et vaste que le conflit du Sahara Occidental, actuellement en négociations informelles entre le Front Polisario et le gouvernement maroquin. À son avis, il s’agit de construire un Magreb qui réponde aux besoins de la population de la région et non aux anciens colonisateurs que l’ont laissée divisée entre plusieurs pays et qui tentent encore d’y protéger leurs intérêts économiques. Ce que nous avons besoin c’est d’un nouveau Magreb, sans frontières. On parle la même langue, on mange pareil, nous sommes égaux au plan culturel. Pour quoi alors nous diviser ? s’interroge-t-il.

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Hamouda Soubhi rassembler le Magreb

Photo: Terezinha Vicente

Ce désir doit intégrer les grandes lignes du prochain Forum Social du Magreb, prévu d’ici six mois en Tunisie, pays qui a donné le coup d’envoi à la vague révolutionnaire dans la région dès ce début 2011.

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